火曜日, 10月 09, 2018

Allais 1947,1997





モーリス・アレMaurice Allais(1911~2010), Economie et interet(経済と利子)1947年におけるゲゼル関連:
  1. Première édition à l'Imprimerie nationale en deux volumes ; seconde édition chez Clément Juglar en 1998.
http://allais.maurice.free.fr/biblio01.htm

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640:
ANNEXE Ⅱ.ILLUSTRAT10N DES INTERDЁPENDANCES iCONOMIQUES CЁN■RALESe1. Gto€r.lit€. (175).Les 6ndeE qul suivcnt sG proposcnt dtllluetr.cr snr rn rch&na ltdn6rrl uniqlcItinf,uence des 6l6ments fondamentaux de la th6orie de I'inr6rdt (productivit6physique du capital, prdf6rence pour les biens prEsents, propririt6 privdeou oollective des terres, pr6fdrence. p.our la liguidit6, propension A pos-s6der).Comme le lecteur porura s'en rendre compte, ces 6tudes sont, du seulpoint de vue €conomique, relativement complexes, mais cette complcxitStient i h naturre mGrne dn probline ardiaAux difffcult6s purement 6conomiques viennent en outre s'aiouter desdifficultds d'ordre analytique tenant au fait que les diff€rentes fonctionsrepr6sentatives de I'6guilibre concurrentiel ont une forme alg6brigue dontla discusslon n'est pas imm€diate.' . La consEquence en sera probablement qu'une partie de l'attention dulecteur sera d6touru6e des.problCmes proprement 6conomiques par unediscussion analytique sans int6rtt et c'est Il certainement une cireonstaneeregFettable.En fait et malgrd tous nos efforts, il ne nous a pas 6t6 possible del'6viter. Apr0s de nombreux tltonnements, I'exemple choisi s'est r6v6l6,malgr6 sa complexit6 algdbrigue relative, Gomrne le plur slnple de tousoeux dont nous avons pu envisager l'6tude (1). n est poss,ible qu'ult6-rieurement des modtles plus faeiles soienrt mis en dvidence qui per-mettent uue aussi bonne illustration de la th6orie, mais nous penson.squ'une telle circonstance est peu probable.Potrr €viter des calculs atg6briques fastidieux qui auraieut ntieessitdun allongementt consid6rable du texte, nous nous sommes born6 A indi-quer 'la marche des calculs ainsi que les formnles ffnales anxqtrelles ilspermettent d'arriver.N. 125 (1) Remplissant la tlouble coadttion de faire intervenir simtrltln6nrentles dlf6rentes circonstances slgnal€es et abonl,issant i un systdrne de conditionssurccptlblc d.'€tr€ entltsrement rdsolu au point de vue analytique.

641:
A. CIS D'T]NE ECONOINE SANS ilTONNAIE CIRCAI"&{TEET SINS PROPENSTON, A POSSEDER.1. Economie 6tudi6e (176).L'dconomie 6tudi6e est une Economie de compte, sans monnaie cir-culante; .elle est suppos6e en r6gime perrnanent de concunence et de pr6.vision parfaites et le temps div'is6 en p6riodes 6gales successives dedur6e■,    _"J二r‐:Strvcture ilfinographique.L'6conomie 6tudi6e est supposde n€ comprendre qutune seule cat6goried'individus dont [a vie r'6tend sur deur p6riodce (@,,) et (@r) €gales chacuneeT.Pcndant chaqu.e p6riode T, coexistent ainsi deux gdn6raltions, uneg6n6ration de jeunes (J) dont l'Age est inf6rieur i T et une g6ntrationde vieux (V) dont l'Age est compris entre T et 2 T. L'rironomie 6tantsuppos6e en r6gime permanent, la population des jeunes est 6gale i celledes vieux, soit n. La population totale est ainsi 6gale A 2 n.Schima ile la succession des gdnbations.
642:
6ttzfcorvouru ur nsrfn6r.N。176。Conilitbru g6n6rales ilu traoail, ile la consommation et ile la propri6t6.Chaque individu ne tr.avaitle qne pendant sa jeunesse (@u) et il nc con-somme qu'un service (A), eu quantit6 Ai= Ar/n pendant sa ;eunesse (@o),en quantit6 Ai = A,/apendant sa vieillesse (@,), tes paramdtres ,{, et A'ddsignant respectivement les consomurations des jeunes et des vieux pen-dant l'une quelconque d,es p6riodes (T).On suppose que la dur6e du travail est fix6e par la loio qutil n'y a aucnnh6ritage et que la pr,opri6t6 de toutes les terres est priv&.Stuctute pqchologiqw.La satisfaction Si de chaque indiv,idu jeune est suppos6e 6tre de laforrne(r).Si:Li\if aLAlofi c est un coefffcieat positif. Une telle fonction r6pcnd, comme I€Iecteur pourra faci.lemeut s'en assnrer, aux donn6es g6n6rales de notreintrospection (1).On voit imm€diatement que dans Ie plan des A l, Ai la pente de la tan-gentcN. 176 (1) Ainsi I'introspection permet r,lc montrer que la d6sirabilit6 relatived'un service Ae par rappori i un service A, est une fonction ddcroissante de iaguantitd coasomm6e Ao (v^oir notre ouvrage < A la recherche d,une Disciplinedconomigue r, tome I, no 62, p. 129), c'est-i-dire qae I'on aas;, al^DAo ds ---)Atcoudition elfectivement v€rifi€e puisqu'elle s'6crit jci) A,,a4ael<o^lPre'fc'r e n cc tna tq iaa leltoue lcs btZntfituroIN。176。AttEXES.Ie long d'une droite O a de pente g passant par I'origine es1.et 6gale it q/d., pour touies les lignes d'indif6rence. On voit ay a pr6f6rcnce rnarginale pour les biens pr6sents (au sens du u,tous le points du plan situ6s au-dessus de la droite OA, de pria-On voit encor€ qu'une pr6f6rence noyeDne pour lee biens prrsens de la note t4l du n" 130), caractdris6e par une extension plrdu domaine .des consommatlons possibles otr la d6sirabilit€5',,6 /S',ri dcs biens presents par rapport aux biens futurs est si l'unit6, cornespoDd A une valeur du coefficient c infdrieurDans ces conditions o! peut caract6riser la pr6f6rence moyeles biens pr6seats par le soef.flcient(2) P:r - aoette pr6f6rcnce 6tant d'autant plus grande que p a une valeurplus 6!ev6e. Naturellement une prdf€rence moyenBe pour les biesera ainsi caract6risde par une valeur ndgative du coefrCient pPendant sa vieillesse Ia satisfaction Si de chaque ind,ividu est Ide la formei3)S; : LAiRemarguons enfin que les iudividus qu'ils soient ieunes ou visuppos6s ne tirer aucun€ satisfaction du fait de poss6der ou dpuisque leurs 'fonctious de satisfaction ne foat interryenir que lepres consommatious.Snucture techniqve.I-c bien (A) est obtenu A partir du travail (X), _des services (bien indirect (E) et des services (U) d'une terre (0) suivant le :'d.e production(/r)A=ザ(ム,H,U)oir A repr6sente la quantit6 de bien (A) obtenue pendaDt une p6rA partir des quantit6s X' H et U de services (X), (H) et (U).(2) Le leeteur vdrifiera sa:rs difEcult€ que s'il y a prdf€rence pour Iprdsents (a ( 1), la fonction Si vdrifie la condition (1) de la note (4) tlt(2') Nous avons pris ici encore une fonction logarithmigue, mals, naturce pourrait €tre une fonction quelconque, sans aucun rapport avec laS; (Voir n" 60), soumise seulemeut I la condltion g€n6rale de satisfrdonn€es de notre introspection psychologique.

Maurice Allais, précurseur méconnu et libéral hétérodoxe

Gilles Dostaler | Alternatives Economiques n° 252 - novembre 2006

Economiste et physicien, Maurice Allais, mort le 9 octobre 2010 à l'âge de 99 ans, a été étiqueté altermondialiste, conservateur, libéral ou interventionniste. Pourtant, libéral hétérodoxe est ce qui le qualifie le mieux.

La pensée économique des années 30 et 40 est marquée par trois transformations majeures. Il y a bien sûr la révolution keynésienne, dont Keynes n'est du reste pas l'unique auteur. La croyance dans la régulation automatique des marchés, assurant le plein-emploi si aucun obstacle ne freine cette régulation, s'estompe et l'Etat-providence et interventionniste se met en place. Une deuxième révolution, d'ordre en partie méthodologique, est menée, entre autres, par John Hicks (Valeur et capital, 1939) et Paul Samuelson (Les fondements de l'analyse économique, 1947). Ces auteurs formalisent l'autorégulation des marchés que Keynes remettait en question tout en reprenant certaines de ses idées. C'est ainsi que naît la synthèse néoclassique, qui dominera la pensée économique pendant les trente premières années de l'après-guerre. En troisième lieu, l'économie, dans laquelle la langue française avait déjà occupé une place importante, devient une science essentiellement anglo-saxonne et états-unienne.

En rédigeant, entre janvier 1941 et juillet 1943, un ouvrage de près de mille pages qu'il intitule d'abord A la recherche d'une discipline économique, première partie: L'économie pure, dont le titre sera changé dans les éditions ultérieures pour Traité d'économie pure, Maurice Allais aurait pu être reconnu, avec Hicks et Samuelson, comme le principal artisan de la deuxième révolution que nous avons identifiée. Malheureusement pour lui, le fait que ce livre ait été publié en français et à compte d'auteur au beau milieu de la guerre a empêché cette reconnaissance, qui n'est venue qu'en 1988, avec l'attribution du prix de la Banque de Suède en mémoire d'Alfred Nobel. Ce prix, selon Samuelson, récipiendaire de 1971, aurait dû lui être attribué beaucoup plus tôt. Maurice Allais n'en a pas moins exercé une influence importance, dès la fin de la guerre, sur des économistes français tels que Gérard Debreu, Edmond Malinvaud et Marcel Boiteux. Debreu émigrera aux Etats-Unis dont il obtiendra la nationalité et c'est en anglais qu'il publiera les oeuvres qui lui vaudront le prix de la Banque cinq ans avant Allais.

L'économie pure

Lorsqu'il commence la rédaction de A la recherche d'une discipline économique, Allais est un autodidacte en économie. Il n'a commencé à lire les principaux auteurs qu'une année plus tôt. Parmi eux, c'est Léon Walras, Wilfredo Pareto et Irving Fisher qu'il revendique comme ses principaux inspirateurs. Il se fixe comme objectif de reconstruire la science économique sur des bases à la fois plus rigoureuses et plus réalistes en s'attaquant successivement à trois domaines qu'il appelle l'économie pure, l'économie appliquée et l'économie de demain.

Son premier livre développe le volet microéconomique de l'économie pure. Il retrouve ou anticipe plusieurs des propositions et des théorèmes mis en avant par les Hicks, Samuelson et d'autres, leur donnant parfois une formulation plus générale et rigoureuse. Il y démontre, en particulier, les théorèmes d'équivalence que Kenneth Arrow et Gérard Debreu retrouveront en 1954: "Toute situation d'équilibre d'une économie de marché est une situation d'efficacité maximale, et réciproquement toute situation d'efficacité maximale est une situation d'équilibre d'une économie de marché." Le marché assure ainsi l'efficacité économique et une répartition optimale des revenus dans la société. Allais expose, en même temps que Samuelson, le processus de tâtonnement qui mène à l'équilibre des marchés.

En 1947, dans le second volet de son entreprise, Economie et intérêt, Allais introduit le temps et la monnaie et s'attaque ainsi à la dynamique et à la croissance des économies capitalistes. Là encore, il formule plusieurs propositions dont la découverte sera attribuée à des contributions plus tardives. Il démontre ainsi, avant Trevor Swan et Edmund Phelps, la règle d'or de la croissance, selon laquelle un taux d'intérêt égal au taux de croissance permet de maximiser la consommation. Il développe le modèle à générations imbriquées (*) attribué à Samuelson. Il étudie la façon dont la demande d'encaisse de transaction réagit aux variations du taux d'intérêt avant William Baumol et James Tobin.

Quel qu'en soit le niveau d'abstraction et de formalisation, Allais considère que la théorie économique doit partir des faits, des données de l'observation. C'est ce qui l'amène à critiquer, de plus en plus durement, les dérives d'une discipline qui privilégie la virtuosité mathématique aux dépens du réalisme. Ce "nouveau totalitarisme scolastique" l'amène à s'éloigner, dans les années 60, de l'analyse de l'équilibre général développée par Walras et ses épigones et de la remplacer par une étude prenant pour objet les marchés réels, plutôt qu'un marché utopique, privilégiant l'étude du déséquilibre et fondée sur l'idée de surplus. La dynamique économique se caractérise ainsi par la recherche, la réalisation et la répartition d'un surplus. Il y a équilibre général lorsqu'il n'y a plus de surplus réalisable.

Intéressé par la théorie des choix et de la décision, Allais s'est attaqué, à l'occasion d'une conférence tenue à New York en 1953, au concept "d'utilité espérée" émergeant des travaux de John von Neumann. A cette occasion, il formule ce qu'on a appelé le "paradoxe d'Allais", qui remet en question le modèle traditionnel de rationalité des choix. Il montre que, confronté à une loterie, un individu ne maximise pas ses gains espérés, mais vise plutôt la sécurité.

L'économie appliquée

L'économie pure n'a de sens, pour Allais, que comme instrument d'intervention sur la réalité. Il rappelle, dans une conférence prononcée le 9 décembre 1988 devant l'Académie des sciences de Suède, que c'est un voyage aux Etats-Unis pendant la dépression, en 1933, et l'observation des troubles sociaux en France après les élections de 1936, qui l'ont amené à se tourner vers l'économie, qui doit "chercher à établir les fondations sur lesquelles une politique économique et sociale pourrait être valablement édifiée".

Allais est intervenu à plusieurs reprises, entre autres dans de nombreux articles de journaux, sur des questions de politique économique et sociale, se faisant l'apôtre de réformes économiques découlant de ses analyses. Plusieurs de ses élèves et de ses disciples ont joué un rôle important dans la mise en place du secteur public de l'économie française après la guerre.

Polémiste opiniâtre, Allais est un homme de contrastes et même de paradoxes. Reformulant en même temps que Milton Friedman la théorie quantitative de la monnaie, il est considéré par plusieurs comme monétariste et néolibéral. Il adhère d'ailleurs, dès sa fondation en 1947, à la Société du Mont-Pèlerin fondée par Friedrich Hayek pour défendre le libéralisme contre les menaces que font peser sur lui le socialisme et la social-démocratie. Il prône la flexibilité des salaires, l'allégement des contraintes sur le marché du travail et la réduction des indemnités de chômage pour assurer le plein-emploi. En même temps, il se réclame du libéralisme de Keynes et se déclare favorable à un secteur public important.

   
2010 - スニペット表示 - 他の版
En 1947, dans le Second volet de Son entreprise, Économie et intérêt, Allais introduit le tempS et la monnaie et S'attaque ainsi à la ... taux de croiSSance permet de maximiser - la consommation | développe le modèle à générations imbriquéeS (1) attribué à SamuelSon. ... Auteur extraordinairement prolifique, Maurice Allais n'a paS limité SeS recherches au domaine de l'économie, pure ou appliquée. ll ...
https://books.google.co.jp/books?id...
1993 - スニペット表示 - 他の版
IMBRIQUÉES. Le modèle à générations imbriquées, attribué à Samuelson [1958] , figurait déjà dans une annexe de l'ouvrage d'Allais [1947], mais il n'avait pas été diffusé sous la forme d'article. Malinvaud [1986, 1987] présente l'historique et les particularités du modèle de Maurice Allais. Sous sa forme la ... En deuxième période de vie, l'agent recueille le fruit de son épargne et consomme toute sa richesse : d = {\ + r)s = xs, r désigne le taux d'intérêt et x = 1 + r le facteur d'intérêt réel.
1999 - スニペット表示 - 他の版
Allais M. (1947), Économie et intérêt, deux volumes, Paris, Imprimerie nationale. ... économiques1988 □ Maurice Allais Maurice Allais a reçu le prix Nobel pour sa contribution à la théorie des marchés et ses travaux sur l'utilisation efficace ...
1989 - スニペット表示 - 他の版
On aura donc (notations 6' Économie et Intérêt1947) : Rnw - + 00 <p(G) de 0 en prenant pour 0 des valeurs continues ... Aussi doit-elle être notée (p(G, /), notation adoptée plus tard par Maurice Allais. ... L'extension du modèle au cas d' une économie en croissance montre que le revenu national réel consommé est ... L'idée des « générations imbriquées » (ou « renouvelées ») (overlapping generations) ...




582:

N° 161

Il se trouve précisément que cette dévalorisation de la monnaie

circudante constitue, par ailleurs, l'une des conditions nécessaires de

la suppression des cycles économiques (2), puisqu'elle seule peut con-

582

ÉCONOMIE eT INTÉRÊT

stituer un obstacle efficace à la thésaurisation de la monnaie.

Pour ces deux raisons la dévalorisation de la monnaie circulante

nous paraît devoir s'imposer. Toutefois, et comme nous venons de le

voir, l'existence d'une unité de compte comparable à elle-même dans

le temps est également une condition indispensable à un fonction

nement correct de l'économie. On ne peut satisfaire à ces deux con

ditions contradictoires qu'en séparant les fonctions de la mon-

naie et en utilisant une monnaie circulante distincte de la monnaie

de compte comme cela a eu lieu à d'autres époques de l'histoire (3).

Alors que la monnaie de compte serait invariablement rattachéc

au salaire de base du manceuvre non spécialisé, la monnaie circu-

lante (4) serait dévałorisée d'une manière continue à un taux fixé

suivant la conjoncture économique d'après les résultats de l'expé-

rience (3) (6).

(2) N°" 100, 112, 113 et 149.

(3) Note (1) du n° 6.

(4)Constituée à la fois par la monnaie manuelle et la monnaie scrip-

turale

(5) Différentes modalités ayant déjà été proposées pour la dévalorisa-

tion de la monnaie circulante qui, à notre avis, ou sont inapplicables,

ou présentent de graves inconvénients, nous croyons devoir préciser ici

comment una telle politique pourrait être mise en euvre.

Les fonctions d'unité de compte et d'instrument de circulation seraient

assurées par deux monnaies distinctes, la monnaie de compte et la

monnaie circulante

La monnaie de compte dont l'unité pourrait être appelée « franc de

compte » ou plus simplement franc et qui serait invariablement ratta-

chée à la valeur de l'unité de travail du maneuvre non spécialisé, ser

virait à la fois aux fonctions d'unité de compte dans l'espace à un

instant donné et dans le temps

Les prix seraient établis et les cu:trats stipulés en fr: ncs. L'emploi de

toute autre unité serait formellament interdit et les contrats qui y recou

reraient directement ou indirectement (sous forme de contrats indexés

par exemple) seraient réputés nuls et non avenus.



585:
(6) Des propositions analogues ont d6il 6te faites parmi lesquellos uo",sdevons tout partiouli0rement signaler celles d'Irving Fisher daus sonourrage ( StamF scr,ip r et celles de Silvio Gesell dans son ouvrage < TheNatural Economic Or'der > (Voir note (31) du n" 164). Toutefois, nousn'avous pas eacor€ eu la possibilitd de prendre counaissance de ces deuxouvrages.


599:

PORTÉE DE IA THEORIE GENÉRALE DE L'INTÉRET

N° 164.

conférée a Pusage du capital p

599

à l'usage du capital par le maintien d'une rareté tout

artificielle.

e telle condition devrait être regardée en fait comme éminem

t favorable au point de vue social. Comme nous l'avons souligné

n effet, le taux de l'intérêt en tant que prix d'un service rendu ne

bsiste actuellement qu'en raison du maintien de conditions de

eture défavorables. Ce prix «constitue un revenu essentielle-

t relatif au maintien du régime du «laisser-faire » dans un

domaine dont il devrait être éliminé » (28). La capitalisation est

en effet, un facteur trop important pour qu'elle soit abandonnée aux

hasards d'actions personnelles insconscientes de l'intérêt colectif (29

jouant dans une structure purement contingente résultant elle-même

des hasards de l'histoire. La tâche des pouvoirs publics est ainsi de

réaliser des conditions de structure telles que le capital soit ern

mesure de se développer jusqu'à ce qu'il cesse d'être rare et d'in

tervenir, si besoin est, de manière à ce qu'il en soit effectivement

stru

men

ainsi (30) (31) (32)

(28) 49. Nos conclusions rejoignent ici celles de Keynes dans sa

théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, mais les déve-

loppements qui nous ont permis d'y arriver sont très différents de ceux du

grand économiste anglais.

(29) S'identifiant avec lintérêt bien compris de chacun.

(30) Rappelons ici que l'annulation du taux d'intérêt dans le sec-

teur productif laisse par ailleurs à l'État la possibilité de réaliser telle

politique qu'il juge préférable quant à la répartition des revenus de

chaque génération entre la consommation présente et celle de l'avenir,

t cela que la propriété des biens de production soit privée ou collec-

tive (voir n 77 et 145).

(31) Autant que nous puissions en juger, des conclusions économiques

générałes extrêmement voisines des nôtres, tant en ce qui concerne la

nécessité de l'organisation concurrentielle que de l'intérêt qu'il y aurait

à collectiviser la propriété du sol, à annuler le taux de l'intérêt et à

déprécier la monnaie circulante, ont déjà été présentées, quoique dans

l'ensemble avee une argamentation très différente, par Silvio Gesell dans

n ouvrage < Die natürlische Wirtschafts-Ordnung durch Freiland und

eigeld (Stirn verlag Berlin 1911) [L'ordre économique naturel fondé

ur l'affranchissement du sol et de la monnaie] traduit de la sixième

tion allemande en anglais sous le titre< The Natural Economic Order »

ree-Economy Publishing Co, San Antonio, Texas), dont malheureu

ment nous n'avons encore pu prendre connaissance (voir notamment

keynes, « Théorie générale de 'Emploi, de l'Intérêt et de la Monnaie >,

so

(F


N° 165.

600

ÉCONOMTE ET INTERET

b. Avantages généraux de la politique économique proposée

1. Les vices fondamentaux du système de « laisser-faire» (165),.

I'organisation économique pose en fait un triple problème :

1e L'organisation de la production;

2o L'adaptation les uns aux autres des différents secteurs de

30 La répartition des revenus consommables produits.

En fait l'économie capitaliste de laisser-faire n'a que partielle-

'économie

ment réussi à résoudre la première question de l'organisation de

la production et elle a complètement échoué en ce qui coneerne

les deux dernières.

Dans le domaine de P'organisation de la production, en effet

l'économie de laisser-faire n'a que partiellement réalisé les conditions

traduetion française, Payot 1942, p. 366 à 371. Soulignons que, selon

Keynes, < l'avenir aura plus à tirer de la pensée de Gesell

que de celle de

Marx ). Ce serait là certainement une tâche particulièrement utile que

de traduire cet ouvrage de l'allemand en français.

(32) Ces propositions sont naturellement limitées au cadre national des

États, l'examen d'ensemble des problèmes économiques internationa

dépassant le cadre et le but de cette étude. Signalons simplement ici que

la seule solution raisonnable aux problèmes internationaux actuels, la

seule

de guerre ainsi que 'élévation générale des niveaux de vie dans le monde

est l'organisation d'un Gouvernement Fédéral Mondial fondé sur la libre eir-

eulation des biens, des eapitaux, des hommes et des informations. Indiquons

encore que si des difficultés considérables s'opposent actuellement à la

réalisation de cet État Mondial, il n'y a par contre aucun véritable obsta-

cle à la constitution immédiate (nous voulons dire dans le délai de quelques

mois), dans le cadre d'une constitution du type de celle des États-Unis,

de la Fédération de I'Europe de l'Ouest qui en constitue la première étape,

à la fois inévitable et nécessaire. On peut considérer, en effet, que, réelie-

ment ou virtuellement, l'opinion publique des différents pays de l'Ouest

européen est dans sa grande majorité, d'ores et déjà acquise aux prin-

cipes de base d'une telle Fédération.

qui puisse permettre immédiatement la disparition de toute menace




613:
.Noue devons ici tout padtiorlilrement rendre homnage'auxcnreours cornrrle Proudhon,'lFalras et Silvio Geeell, qui ont 1eenti Ia grande conciliation de I'int6r€t individuel et de ltin'collectifo gue conetitue lt6conomie que nour proposonE.



580fcoworrrs nn rNcfn$E.N°160.D'autres 6conomistes ont pr6conis6 I'emploi comme unitd clecompte tle la valeur dont la mesure nominale est 6gale d I'intlice desprixr c'est-dr-rlire Ia rdfdrence d cet inrlice et I'emploi de contratsintlexds.En fait, une telle unit6 est beaucoup plus satisfaisante gue I'or;toutefois, il reste i ddfinir quel est I'indice qu'il faut choisir. .Est+eI'inrlice tlu niveau gdn6ral des prix, ou celui du cott de Ia vie, oucelui tles prix de gros ? Si I'on prend, par eremple, I'indice du cottde la vie, tle quelles marchandises et de quels services faut-il tenircompte ? Et comment ? ({). On voit que la question est plus complexegu'elle peut paraitre I premidre vue (2).On peut-d'ailleurs se demander i juste titre si une telle unit6, dequelque manidre qu'elle soit ddfinie, serait vraiment satisfaisante.D'une dpoque i I'autre les gotrts varient, la qualit6 des proclui,ts semodifie, leur guantitd consommde change. Prentlre ilds lors cornmeunitd de valeur la valeur d'un certain groupe rle biens tl6finis unefois pour toutes en donnant i chacun une importance relative 6gale-ment tldfinie une fois pour toutes n'apparait gudre comme une solu-tion acceptable.Beaucoup plus satisfaisante nous parait devoir dtre I'emploi commeunit6 tle compte de la valeur de l'unitd rle travail du maneuwe nonsp6cia,li# travaiilant dans une ,localite rlonn€e (A) (8,). Le maneuwenon specialis6 dtant chargd ess,entidlement de travaux grossiers oirla force musculaire joue le principal r6le, la qualitd de travail cor-respondante constitue un bien oconomique tris comparable ir lui.m€me dane le temps. Alors gue rien ne pennet tle comparer Ie charN. 160 (1) C,est-i-dire suivant guels poids.(2) De torte fagon, l,indexation ne devrait pas s€ limiter au seulmontant des sommes stipul6es et elle devrait s,6tendre ,6galement auxtaux d'int6r6t. En fait et i chaque iastanf les taux d,int6;€t devraient€tre corrig6s pour tenir compte de la diff6rence des variatioas de prix,entre l'6p.oque du ,contrat et celle du payement des int6r6ts (voirnote (12) du n" 111).(3) Paris dans le cas de la France.(31 L€ march6 du travail pouvant Evoluer dans les dif€rentes profes-sions d'une manilre non honog0ne, oB eahtre de base poutrait 6rre prir€gal i la valeur noyonrre pondSrde culvarrt lee efiecdfg des .8ld!es urrttairc!du rnancuvrd aoa e$clatlr6'.tinr t6 dtfi6"drtes profcrdoue.N" 16l. ponrfr DE r,a rsfonn afirfner,s op r,'nrrfair. 5Eli beufs des rois fain6ants avec la limousine du xr" si6cle, que,mdme pour I'or, il est visible que les r6les dconomiques, jou6s dansla Greee antique et ilans le montle moderne par uD m€me poiils ilem6tal, sont essentiellement difrdrents, le travail d'un maneuwe appa-rait comme une donn6e dconomique ir peu prbs invarialle et il n'y agudre tle tliffdrence par exemple entre le travail d'un terrassier despharaons et selui de son homonlme moderne enploye sur tel ou telchantier de travaux pullics.[\aturellement une telle unit6 de compte est, comme d'ailleurstoute autre unit6r arbitraireo "taie de toutee lee unit6e possibles,elle nous paralt 6tre oello qui, relativement ir lthommg est la nohsarbitraire et la plue eatfufaisante.L'atloption d'une telle unitd revientlrait i maintenir fixe Ia valeuruominale du salaire rle base (4). Les prir et les intir€ts nominauxseraient dans ce systime des prix et tles inter€ts salariaux (S). il.,esprix salariaux tl6croitraient lentement en raison tlu progrds teohniqueet le pouvoir d'achat de toutes les classes sociales se verrait par lilm6me lentement, mais continuellement augmentd.Dans une telle dconomie le s5rstime des prix serait preservd detoutes les perturbations mon6taires actuelles et le systime mondtairepourrait 6tre considdrd comme ( neuttre )).3. D6pr6ciation de la monnaie circulante (161).Comme nous I'avons intliqud, la raret6 du capital iloit €tre essen-tiellement attribude aux contlitions de structure ac,tuelles (propridt6privie rles terres et liaison fixe de la monnaie circulante et tle lamonnaie tle compte). Cette raret6 6tant tl6savantageuse, puisqu'elleentraine une tliminution de la proiluctivitd sociale, il est souhaitablede morlifier les conrlitions de structure qui s'opposent i la r6alisationrle l'6quipement optimum. Au point de vue monitaire une tellerecherche implique n6ceeeairemenb la ddvalorisation de la monnaiecirculante en valeur r6elle (l).(4)L'6tudle de la pol遺que a nlettre en euvre pour assurer dans unsystёme concurrentiel la n対tё de oette valeur, ainsi que l'examen de sapossibilitё psychologique,soment du cadre de cette Ctudeo Nous dOn■Onscependant quel_indiC亜ons d'ordre technitte dans h■ote(5)dun。 161 cindo3ouse(5)N°3 5 et 19。N。■61(1)N° 139。


58・2icoNourr pr rmfnEr.NO 161.11,e trOuve pFICiSlment que cette dёvalorisation de la moIInalccirculante COnstitue,par ailleuns,1'une des conditionsコ6_ireS dela suppre,sion des cy‐des“onomiques 12),puiSqu'ene seule peut oon_stituer lln obstacle ettace a la th6saurisation de la monnaicPour ces deux raisons ia dёvalorisation de la lnonnale circulantenOIs paratt devoir s'imposeL TOutefois,et com7ne nOus venons de levolr,1'existence d'une unitё de compte comparable a dle_.lhe dansl,temps est ёttlement lme condition indispensable a ull fOnction_Element∞rect de l'6∞nOnlie.On ne pent satttf」be a ces deux con・ditions contradiaobes qu'切L“parant le8 fOnCthn3 de L‐on・nale et en■曲sant une monnaie circulante d出Jincte de la‐onnaiede comp"co…da a eu lietとd'autres■oques de lhittoire c).JLlors que la monnaie de oompte seFait invariablement rattachёcau salaire de base du manellvre non specialis6, la m9nnaie circu_lante(41 serait d試ミorisёe dpuno maniёre continue a un taux■灘suivant la conJonICture “ononllque d'apres les r6sultats de l'expe―rience(5)16)。(2) N" 100, 112,113 et 149.(3) Nole (1) du. n" 6.(4)Coustituee i la fois par Ia monnaie manuelle et la monnaie scrip-turale.(5) Difr6rentes modalit6s ayant deii 6t6 proposEes pour la d6valorisa-tion de la monnaie circu'lante qui, I notre avis, ou sont inapplicables,ou prdsentent de graves inconvGnients, nous eroyons devoir pr6ciser icicomment un': telle politique pourrait 6tre mise en euvre.'Iues fcluctions d'unit6 de compte et d'instrument de circulation seraientassurdes par deux monnaies distinctes, ,la monnaie de compte et lamonnaie circulante.La monnaie de aompte dont l'unit6 poumait 6tre appelde <.franc dccornpte > ou plus simplement franc et qui serait invariablement ratta-eh€e i la valgur de l'u,nit6 de travail du maneuvr€ Don spdcialis6, ser-virait e h rfois aux fonctions d'uuitd de compte dans I'espace i uninstant donnd et dans le temps.Les prix seraient dtablis et ,les c;:rtrats stipulds eD fr'. ncs. L'emploi detoute autrre unit6 serait formell,ement, interdit et les contrats qui y recou-reraient directement ou ind,irectement (sous forue de coutrats inderdspar exemple) seraient r6put6s nuls et non avenus.N" 102. ponrr6E DE rrA TEfoBrE cflrfner,u DE r,'rNTfRfir.5834. Couverture int6grde dee ddp6ts i nro (162).La possibilitd pour les banques d'dmettre rle la monnaie scriptu-rab e ddcouvert constituant, cornme nous I'avons yu, I'un iles deux"La monnaie ciroulant'e, dont l'unit6 pourrait €tre appe'I.1r < li::'c cir-culantD, ou plus simplement <circull, ret aurart i claque instant uncours par rapport au franc de compte, serait mat6rialis6e, comme nc:.remonnai,e actuelle, par des bi,llets ou des jetons mEtalliques poi:i lespctites sommes. Le circul aurait pouvoir lib6ratoire i'llimit6 pour rdglectout achat ou toute dette stipul6e en fr'anc.La valeur salariale de la monnaie circ,ulante serait progressivementdiminu6s suivant un taux 6tabli d'aprEs les donn6es de I'exp€rience. Onpeut estirner gue ,la valeur nominale de ce ta'ux pourrait 6tre d'environ5 p. 100 par an.Pour les payemens importants (superieurs A 100.000 francs), la valeursala,riale de la monnaie circulante serait modiffde tous les fours; pourles payemenis moyens (1.000 a 100.000 francs), elle ne serait modiffdeque toutes les semain'es; pour les payements couranLs (inf6rieuns i1.000 francs) enfin, le cours ne serait chang6 que tous les mois.. Des tables seraient r6guliEremeut 6dit6es donna'nt les formules deconversion suivant la clate des transactions et des machines comptablessp6cia,Ies d'un moddle simple geraient uti'lisdes dans le e,ommerc€ afinde 'faciliter leur application.;En raison de sa d6pr6ciation continue, la monnaie circnlante seraitp$riodiquement renouvel{e, affn que de circul n'attei$le pas des valeurstrop faib,leS. Chaque 'fois par iexemple gue le circul ue raudrait plusqu" O fr. 10, tous les a'nciens circuls seraient retir6s de la circulatione1 remplacds par des circuls, dont tra valeur serait de nouveau 6galeau franc. Un mi,trI6sime diff{rent distinguerait l,es ditr|reuts sirculs.(Pour un taux de d6pr6ciation de 10 % cetts operatiou alrait lieu tous'les 23 ans; cette pdriode serait port6e i 46 ans pour uu taux de 5 %')Qu'.un tel systdme puisse pr6senter quelEres difrcultds d'applicationret soit moins simple que le syst6me actuel, nous I'ascorderons volontiefs'rnais nous croyons d,evoir souligner les points suivants essentiels i uotreavis :1" Ce systdme est cer"tainement beaucoup moins comptrexe qu'il nepanait d premibre vue.Depuis longtemps tleiir les foules out 6t6 habituoes i la notion dechanle, dont la compr6hension est el€mentaire et I'application A laport6e die quiconque sait appliguer la rBgle de trois.fcorom tr rtrfalr. - lI. - J. P' ?3?38? 

584:

584fcoxom nr nrrlinfirN・162.factpurs fondamentaux d'instabilite i l'origine des cycles dconomi-ques, iI parait indispeneable il'interclire une telle 6mission et de ren-Il est bien certain que le syst0me prdvu poserait pour les comp,tablesde nombreux problimes techniques, mais ces probl€mes pourraient 6tneaisdment r{solus et 'ne nous paraissent pas devoir soulever de difficult6sessentielles.2o Un syst0me analogue a effectivement fonctionnd pendant tout lemoyen flge, bien qu'i cette 6poque l'instruction f0t beaucoup moinsrdpa,ndue et q{r€ les noyens mat6riels dont on disposait fussent incom-parablemeut plus,faibles.3' Le syst6me pr6vu ,est le seul possi'ble, gui concilie la n6ecssit6 simul-tan6e d'une monnaie de compte dont la valeur lleste stable et d'unemonnairi circulante qiri se d€pr6cie de manidre continue.Le taux de d6valorisation de ,la monnaie circulante 6tant fix6, la quan.tit6 dte monnaie circulante en circrdation ne saurait 6tre arbitraire. Al'rfouilibreo en effe! et poug une valeur nomiuale .d.onnee de la monnaiecirculante, le niveau des prix roninaux, et par suite la valeur nominaledu salairc de base, serai'ent bien d6iernines en fonction de Ia quantit€de monnaie circu,lante. Dds lors pour que la valeur uominale de ce sa,lairepuisse reSter pr6cis6ment constante, c'est-ildire poru qu€ la monnaiesoit nteutre au seus du n' 160, il conviendrait que Ia guantit6 de monnaiecirculante ait urre valeur bien d6termin6e. Cette valeur ne pourrait €tred6termin6e que par I'exp6rience.En principe natureltrement, la quantit6 de monnaie circulante en cir-culafion serait constammeat augment€e par nne 6mission reguli0re decirculs, tle naniCre que 'la valeur salariale totale de la circulation resteconstante.Elle serait 'doac ea principe rdgulibrement auguent€e s,uivant un taux6gal au taux de d4pr6ciation annuel d de la monnaie circulante. Il enresultenait pour l'Etat des ressourcs annuelles dgales i la f,racti,on d dela valeur salariale de la monnaie circulante. Sur la base d'un taux de5 lo cx ressources p€uyeat 6tre 6valu6es commr? 6tant de I'ordre de3 i 4 p. 100 du rev€Du nationaLToutefois, d.es m,odifications de structure pouvant se produire (modi-fications des techniques et des psychologies individueiles), les conditionsd'une .monnai;e neutre seraient ainsi imparfaitement r6h1is6es : les cor-rections indispensables devraient €trle alport6es d'apres l'observation dumarch6 .du travail.Si, par exemple, une tendauce i la hausse de la vdeur nominaile (ctest-N" t62. ponrfm DE r,A rgfonru efNfBAr,E pu r,'rrrfn6r.585idire en francs de compte) du salaire de base i Paris (d6fili commeinrtiqu6 d.aus la uote (3') ci-dessus) se mani'festait, une te,lle tendancedevrait 6tre interpr6tde comme indiquant que la valeur salariale de lafue obligatoire pour les banEres la couvertune integrale de leurucomptes crdditeurs i vue (l)..Ires opdrations d'escompte pouraient Otre poursuives par les ban-queE, mais elles devraient Ctre e.freotuees avec des fonile gur leursoreient nenis spdcialement d cet efret (l') (2) (3).quaatit6 de monnaie circulante serait sup€rieune i sa valeur neutre etdevrait par consdquent 6tre diminu6e rpar une 6mission moins imporlantede monnaie circulante. Les modalit6s d'application de cette diminutionddpendraient naturellement dos enseignements de I'exp6rience.(6) Des propositions analogues ont d6il 6te faites parmi lesquellos uo",sdevons tout partiouli0rement signaler celles d'Irving Fisher daus sonourrage ( StamF scr,ip r et celles de Silvio Gesell dans son ouvrage < TheNatural Economic Or'der > (Voir note (31) du n" 164). Toutefois, nousn'avous pas eacor€ eu la possibilitd de prendre counaissance de ces deuxouvrages.N'. 162 (1) N"' 100, 114 113 et 149.(1') A cet effet, les d6p6ts pourraient 6tre divis6s en deux cat6gories:Ies ddp6ts ir vue et les d€p6ts I terme.Tous les ddpdts i vue serairsnt stilruld! eu circuls puisque la monnaiecirslrlante scripturale devrait se d€veloriser au m€me taux que la monnaiccirculante nanueltre [note (4) du no 161] et leur valeur au cours du iourdevrait 6tne intfurailem€nt couverte par un montant 6gal de monnaiecirc,ulante. Les banques pr€Idveraient sur ces it€pdts des droits de gardecorrespondant aux ,frais qu'ils occasionnenlrcs a6p6ts i terrne, sur tesqnels les bangues donneraient des int6r6ts'fonctionneraient comme dans le systdme actuel.La seule d.iff6reuce serait que les capitaux pr6t6s par les ddposants auxbanques Ie seraient I terue et ne seraient pas exigiblas A vue et que lesbanques devraient trouver tes ressources n6cessaires i leurs pr6ts' nonp.r i"o" leurs d6p6ts I vue, mais dans les capitaux qui leur sera'ientprdtes i cet effet A court ou i long terme.ainsi pourraient 6tre 6vit€s les ineonv6nients du systeme actuel touten mainteuant ses avantages.(2) Pour 6viter tout efet ildflationniste au mom€nt de la mise en appli-cation de la r6forme, il seroit n6eessaire que flastitut d €mission d6livreaux banques, lors de cette mise en application, la monnaie cir:cuJaute6.



580ECONOMIE ET INTDNI)T.NO 163.Dans de telles contlitions les fonctions tles bangues seraient rame-n6es, d'une part, ir ta simpli{ication cles paiernents et, par ailleurs,i la concentration de l'dpargne en vue de son investissement.5. Collectivieation de la propri6t6 du sol ({63).L'appropriation priv6e des terres rlevant 0tre consirl6rrie commeentrainant n6cessairement une raretd artificielle du capital (l) et parldr m6me une perte importante de produativit6 sociale, Ia collectivi-sation de la propri6td alu sol (2) nous apparait comme rlevant s'im-poser (2,) i !.oute dconomie. d6sireuse 'de slorganiser de mani0rerationnelle.Il est i. souliguer que loin d'6tre incompatible avec le jeu d'unedconomie concurrentielle oir la propridtd rles capitaux mobiliers estprivde (3), une telle collectivisation ne pouuait eu realit6 que faciliteret andliorer son fonetionnement (4) (S) (6).u6cessaire i Ia couverture int6grale de leurs crddits i vue. Bo rorrtl--partie, les bangues pourraient remcttre ir I'Etat soit des obligations ileurs noms, soit 'des valeurs d'Etat ou priv6es pour un montant 6gal, ccsvaleurs 6tant 6valu6es au cours du jour (voir les indications d6jA donndesdans la note (23) du n' 108).(3) Des propositions analogues ont d6jir 6t€ faites par un certain nombrcd'6conomistes, parmi lesquels figure encore Irviug Fisher (dans sououvrage < 100 o/o Money >) aiusi que par des techniciens bancaires {ortavertis cornme M. Cauboue (dans son ourragc < Philosophie de la Ban-que ), Edifions de bangue, Paris, 14, rue de I'Abbe-dreJ'Epde, 1937, p. 97).Nous n'avons rnalheureusement pas eDcore eu la possibilit6 dc prendrcconnaissancc clc l'ouvrage d'Irving F,isher.N. 163 (1) N. 157.(2) Rappelons qu'il s'agit du so1 consid6r6 eu lui-m6ure [note (1) dun" 301.(2') ltoir notamment Ia note (5) d.u no 139.(3) Natureltement et it fortiori toutes les indications qui suivent sontenco!'e valables pour une 6conomie oir la propri6t6 de tous les biens deprotluction est collective. Yoir notes (6) du n' 159 et (1) du n" 169.(4) Notamment au point de vue du remembr.ement.En fait, l,e sol pourrait 6lre loud p6riodiquement par I'Administralioneu plus olfrant.N" 163. ronrfn DE Lt TEfonrE cfNfnar,u pE l'rNrfn0r.58Nous ne saurions trop souligner que la collectivisation du sol n,s'impose pas en rdalitd par le cldsir tle rdaliser une meilleure justicrsociale par I'appropriation collective tles plus-lalues foncidres consti.Le syst6me foncicr serait absolument analogue d celui qui existe g6n6ralement ea Angleterre, i cela prEs que les propri6taires fonciers seraien:ici rem$ac6s par la collectivitd.Des eahiers des charges fixeraient ,les obligations .d.ss locrtaires. llrpr6voi;sraient notamment ,le retour i I'Etat en Jin de bail de torltes lelamdliorations apportdes au sol, de Erelque nature qu'e.lles soient, elI'obligation pour 'Ie locataire d'entretenir le sol et ses installations enbon 6tat dre servi,ce pendaut la p6riode pr6c6dant imm6diatement la findu bail. La dur6e du bail d6pendrait essentiellemeut de I'usage du scl;elle pourrait aller de cinq I cent ans suivant les cas. La dur6e minimurcorrespondreit aux pAtures, la dur6e maximum aux mines, aux conces.sions 6le.ctriques, aux chemins de ,fer, etc., dans les cas orl les capita.uxrnobiliers corrrespondants ne seraient pas d6jh nationalis6s. En fi.n dcbail et au moment dre I'adiudication suivante, chaque locataire rlispo-serait d'un droit de pr6f6rence.La possibilit6 dlun tel syst6me est d'autant moins contestable, qu'unsyst6me analogue fonctionne en Augleterre depuis des si6cles.En fait < ri:cn ne prouverait que le fermier cultiverait ou exploi-terait plus mal son fonds par ,le seul fa.it gue le propri6taire en seraitune institution publique, et non une personne priv6e, car la premiErepourrait fort bien avoir d'ss fonctionnaires et des agnts, qui devraientet. sauraient contr6ler le travail du fermier t (48).Tout atr contraire la substitution de la propri6t6 collective i la pro-pri6t6 privee permettrait dhpporter au syst&me anglais des perfection-nements ceriains: 6tuiles syst6matiques et exp6rimentales des diffErentssystdmas de fermage, dtablissement de cahiers des charges t5rye, sp€cia'lisation des agents de contr6le, plans g6n€raux d'arn6nagement ruraux'plans g6n6raux d'urbanisme des vitrles, etc.Soulignons qu'au point de vue de I'urbanisme le droit de propri6t6illimit6 clu sol est absolument iniustiffable. Il est inadmisible de voir,€n raison des pretentions ou des fantaisies individuelles,'des zones enti0resgich6es par des constructions d,isparates et d6sordonn6es, qui slentassent,les unes sur les autres en rivalisant d'incoh6rence et de laideur. En faltil semble bien gu: la coltectivisation du sol soit la condition fondamen-tale prSliminaire de toute politique efflcaee de I'urban,isme.(5) On ne manquera naturellement pas de nous dire, qutenlever allpaysan la propri6t6 du sol. cc serait le ddraciner et compromettre led6veloppement de Ia vire paysanne et par li m6me I'avenir du pays tott!entier.Eu lait, et plus que tout autr€, nous sornrnes coavaincus de la mission

ftant des enriohidsements sans cause ou par celui de procurer II'Etat des resgources Douvelles, mais simplement par le iait qge ladu paysan; c'est lui gui est la source m6me de la Nation, tant au pointde vue d;e Ia sant6 du corps que de la vig,ueur de I'esprit; c'est lui quiassure la continuit6 et la stabilitd de la vie frangaise, mais, et !i notreconviction n'est pxs moins grande, la r6Jorrme foncitrre, 1"i1" .qo" noo,I'euvisageons, loin de conpronettre ltavenir de la paysannerie lui donnoraitIec assiseg solides dt -e vie neilleure et dtune technique plua.efrcace, qui himanquent actuellemelt et sans lesquelles son existenee pourrait se trouvei d6ff-nitivenent conpromiee.(6) .L'examen d6taitl6 ,de la poscibilit6 ffnancttre du rachat du sol .soptdtu cadre de cette 6tude. rndiqtrons simplemeut qu-il pourrait y avoir soitrachat volontaire des terres par le m6canisme d,une caisse de recapitali-saiion (no 138 et notamment Ia note (13) de ce num6ro), soit exprqlria-tion avec juste indennit6.Dans cette ,derni&re 6ventualit6, la th6orie -ont"" (voir notre ouvrage<A Ia Recher.che d'une Discipline 6ionomigue>, tome I, n. 163) que dansIc cas ori le taux d'int6r6t ,serait syst6matiquemeut abaiss6, il serait possiblepour I'ftat de racheter les terres a lems propridtaires, sans que cesderniers subissent un pr6iudice Economique qudlconque et gle cetteopdration serait avantageuse pour lui.ces deux con'ilitions, pour €tre simultan6ment satisfaites, impliquent eneffet d'une part que le prix de nachat soit 6gal au prix au marcne et par.ailleurs que Ie prix du marehd soit iuf6rieur I la valeur effective hesterres.Les prix a consid6rer doivent 6tre dvidemment res prix salarriaux. Enelfet, le rachat des terres i re.urs prix nominaux suivi d'une hauss€g6n6rale des prix imprdvue par Ie march6, qu'elle soit pnovoqu€e ou nonpar l'Etat, constituenait une v€ritable spoliationor ces 'deux conditions seraient effectivement remplies dans Ie cas otle taux d intdr6t salarial serait syot€matiguement abaiss6 par t,Etat. cettebaisse entralnerait en efiet un accroissement imprdvtr de la valeur capi-tatisee 'des revenus fonciers salariaux futurs, de telle sort€ que, pourromboursot! la valerrr oapttolis€e de lr terre au t&ur d'lnt€lot ssrsrrrrlnltial, ll sufrralt, avec tes nouveahr taur d'lut€r€t, de la lalssor & latlispositlon ilee lnt€ress6s pendant un nombre flnr dl'ann€es, d'&utant prusfalble que la baisse tlu taur al'lnt€rCt salarlal seratt phs ra;ptde._ Au ooint de vue psychologique on pourrait pn6voir que les dispositionsde rachat n,s pourraient avoir pour efret d,enlever I un propr6taire t usagegratuit dq s9n sol sa vie durant. cette r€serve pourrait 6tre 6tendue a tapremiBre g6n6ihtion dans le cas de l'exploitation directe de peiiles p1o-pri6t6s paysanDes.

588feorourr pr nrrdnOr.N0103.N' f63. pontfr DE tA nrfonrs ofrvfnelr on r,,nrr6n6r.proprictd priv6o des terres entrafure ndcessairement une raretd arti-ficielle tles eapitaux mobiliers prdjutliciable ir tous (T).' 'On ne manquera pas de nous objecter que la classe paysanne nepourrait qu,o violemment rEagir contre le prurcipe d,une mesure, quisemble ir premi&re vue Iui Otre 'd6savantageuse, eu tant que lui enlevantla propri6t6 perpdtuelle de la terre.Toutofois, oq peut d'a,bord remarquer que la r6forme fonciBre, telleque nous I'envisageons (voir les indications c.i-dessus), laisserait les.fortuues foncidres actuelles inchang6es en valeur salariale. Elle neferait qu'attribuer i l'6tat'la propri€t6 d,es profits futurs non pr6vus atta-ch6s A Ia terr'e. Les propri6taires seraient donc int6gralement inrlemnisdsde leur expropriation et ne pourraient ainsi se consid6r.rer comme l6s6s.Cette observation vaudrait particulidrement pour les propri6taires nonexp,loitants qqi se verraient ainsi maintenus int6eralernelrt dans deS droits€cononiques, dont Ia l6gitimit6 aurait touiours pu leur €tre, par ailleurs,contest6e.D'autre part, les dispositions pr6vues, diff6ran,t I'expropriation effectivejusqu't la mort des propri'6tairres actuels et jusqu'l oelle de leurs descen-dants 'dans le cas d'exploitants, la rectrleraieni. a une date si 6loign€e,qu'i,l est bien probable que les propridtaires actuels, ne se sentant pasdirecternent vis6s, ne r6agiraient que mollement ,et alors qutuns expro-priation imm,6diate risquerait d.e d6clencher de grosses difficult6s, ureexpropriation ditr6r6e serait certainement acceptEe sans trop de pro-testations. Le priacipe 6tant admls, les ,esprits s'habitueraient peu A peui une r6for'me, dont les avantages. a;Dparaltraient. avec l,exp6rienoe.On ne saurait 'en fait pr'6voir de rdsistance vraiment s6rieuse que deIa part des pnopri6tairres exploitants, mais leur exproprlation ne vien-drait gu'i des dates dif6rentes, d6pendant des d6cds individuels et elleserait par l.i m€me gran,ilement facilit6e; ir chaque instant, il y auraittrop p'eu .d;e propri€taires atteints par la cl6possession et troe d'exploi.tants int6ress6s i concourir A Ia locatiolr cles nouvelles teri'es pcur quela r6sistance puisse 6tre quelque peu offfcaceEn r6alit6, et si I'on consid0re qure les exploitants ne possEdent pasen Fxauce 35 p. 100 de Ia surface totale du sol, ils se rendraient vitecompte que la r6forme fonci6re leur remettrait en fait Ia disposition dela terre dans cles conditions beaucoup plus 6quitables et avantageuses(baux de longue dur6e, terres remembr6es, possibilit6s de plans rationnelsd'exploitation et par li mdme de revenus au,gment6s, etc.).Le louage par la coltectivit6 de la terre ,i ba.il i !on,g terme avec pr6-cmption de renouvellement ne saurait constituer une entrave pour Iepaysan. Tout au contraire il permettrait de lui remettre la pleine pro-pri6td des produits .de son travail, alors qu'actuellement il risque de 


613:

N° 169. PORTEE DE LA THEORIE GENERALE DE IL'INTERIY

une répartition équitable dans une économie constamment progres-

sive.

613

L'économie proposée conduit en fait à des formules, qui, au point

de vue de la répartition et de la justice sociales, répondent entiè-

rement aux aspirations et aux conelusions des grands réformateurs

sociaux de tous les temps, des Pères de l'Église à Marx et à Lénine.

Propriété collective du sol, annulation de l'intérêt, universalité des

revenus du travail, telles sont en effet les mesures qui caractérisent

cette économie quant à la répartition des revenus. Mais les fonde-

ments sur lesquels elles reposent ne sont pas seulement moraux, ils

apparaissent en réalité et principalement comme les conditions néces-

saires de toute production efficiente.

Nous devons ici tout particulièrement rendre hommage aux pré-

curseurs comme Proudhon, Walras et Silvio Gesell, qui ont pres-

senti la grande conciliation de l'intérêt individuel et de l'intérêt

collectif, que constitue l'économie que nous proposons

Un des caractères les plus remarquables de cette économie est de

satisfaire non seulement à nos propres conclusions, mais aussi à

celles de doctrines très différentes d'économistes français et étran-

gers. Ainsi par exemple, la couverture 100% du crédit à vue

répond aux critiques qui ont été universellement formulées contre le

système actuel de distribution du crédit, tout en maintenant la sou-

plesse indispensable à son fonctionnement.

0

Cette économie apparait comme présentant des avantages inappré-

ciables.

Sur le plan matériel, la maximation du rendement et de la pro.-

ductivité sociale ainsi que l'adaptation continue des conditions de

la production à celles de la répartition, qui se traduirait par la sup-

pression des cycles économiques et la réalisation d'un plein emploi

continu, ne pourrait manquer d'amener une amélioration considé-

rable de notre bien-être matériel.

Par ailleurs sur le plan spirituel, la portée des réformes pré-

conisées serait incaleulable et la conciliation de l'intérêt individuel

et de l'intérêt colHlectif qu'elles réaliseraient permettrait certaine-



26:





28:


I I'dvotution dynamique hors il'6quilibre ile l'6co-nomie alors que les geconiles 6hrilient les caras't€ristiques fondanen-i"f"r-A'oo" 6conomie supposfu en dErilibrc et mettent par li m6meen 6vidence les tendances profondes cle l'6conomie'En fait, c,est peut_atre ians la thdorie ile I'interet que se fait Iepfo, ,roti" la necessitd ile itistqgrron qoigneusemenJ T,q1 tt:.ltt;l|l::温Iむnamitte d1 16s6呼libre de ce qui nbtt Valttb tte pour‐     __コ__ ^^_ ^― ―^ め^ha=A■,aII活葛高孔dj 16甲ilibre b.Dans le p―ier Cas,on ne COnd伽D'une fa9on genCrale,。n peut aPIs'appliquent qu'alⅨ erets primatress'appttquent aux erett tecOndaires.variations il'un parambtre o i la suite tle modiffcations de structurc.Les th6ories prinaires sont des th€ories incomplates qui ne ren'dentcompte que d,une partie des ph6nom0nes. En g6n€ral, les lois gu'elles6noncent relCvent de I'observation courante et sont le plus souvent intui-tives. Les paramotres qu'elles supposent constants sout ceux qui soniles plus inertes et gui en premi0re approximation peuvent 6tre consid6rriscomme non variables.(2) Un systlme 6conomique peut &tre dit statique lorsqtte tous ses6l6ments, productions, consonmations, prix, etc.r rre lont pas inter-venir le temps. Dans l,h5pothose contraire, le systame peut 6tre dit■.                                              しdynamigue.Contrairement A une opinion couramment admise, les thdories delr6guilibre ne sont pas n6cessairrEmeut des th6ories statiques, et si l'6qui-libre 6tudi6 tlspentl du temps, la tb{orie corresp,ondante est une thdoriedyn"oi*..gue les elfets superficiels Ere I'on obser-\re couramment' alors quedans le second on s'attaque anx tenilances fodamentales de l'6co-nomie.Comme nous Ie verrons, la tlistinction entro la causalitd tlu it6s6Eti-libre et l'interd6pendance de l'dguilibre (3) permet ile ildgager' au ilelirde la ddtermination r6elle de I'intdr6t ilans des dErilibres mondtairesinstantands, oir la causalit6 est au premier plan, le rdle fondamentalque joue I'intdr6t dans les phdnombnes ile eapitaligation ilbn 6quili-bre tlurable et par I3r mdme d'en arriver I une explieation completebasde sur I'interildpenilance g6n6rale des'paramBtres dconomiEres.lin riistinguant ainsi soigneusement l€s effets primaires des efietgsecondaires, nous pourrons apercevoir quelles sont, parmi les th6o-ries de I'int6r6t, leq thdories secoDdaires, qui seules en aonstituent uneexplication vdritable, les thdories primaires ne perm€ttant de com-prentlre que ses variations ilifrdrentielles autorr d'un niveau moyenqu.i reste indeternoin6 {4).7. Diversit6 dea tau dtlnrarGt (10).En fait il n'y a pas ilans rm pays rm tanx unique il'intdr€t, rilais denombreur taux ; i chague placerment qui se tlietingoe iles autree parquelgue contlition corresponrl un taux sp6cial ile I'intdr6t.La ttiversitd des taux al'intdrOt peut tenir soit i la nature iles pr0ts,soit d leurs moilalit6s.La dnumique de frfuuillbr.e 6tudie l'€vol.utioa dans le temps d'un syst€meen 6qrnilibre; elle s'oppose i la dynamtquc du rt€s6quifibre qui €tudiel'dvolution dans le temps d'un systbne en d€seguibre.Ces deur dynarnigues se rapportenl, i des ph6nom€nes bien dif6rents.Ainsi ls variations corrdlatives, I I'6quilibre, de l'6pargne et du tauxd'int€rOt relAvent de la Srremi€re, al,ors que les 6tudes relatives ir lamaniEre dont s'6tablit I'€quilibre sur un marcbd reldvent de la seconde(voir Ia note [12] du D' 40 et Ia notc [!bl du n. ,17].Les efets primaires correslrondent i la dynamique du des6guilibre,les-effets secondaires i le dynanique de fequilihe.(3) Voir notamment l€s no' 96 e 100 cidessous. Sur cette guestion lelccteur pourra avantageusenent consulter notre ouvrage g6n€ral A laRech-erche dune Disciplitu Economiqae, lome l" n' 225 h WI.(4) Ces indications n€cesseirement som,maites s,6cl,ai$Dont au fiu etir mesure que Ie lecteur erancrere dans la lecture de cette €trde (voirnotamment les chapitres VIII et Itr concernant c lTntdr6t, la Monnaie etle Probl0me de I'Int6r6t r



28:

ÉCONOMIE ET INTERET

No 9

mières s'attachent à l'évolution dynamique hors d'équilibre de l'éco-

nomie alors que les secondes étudient les caractéristiques fondamen-

tales d'une économie supposée en équilibre et mettent par là même

en évidence les tendances profondes de l'économie.

En fait, c'est peut-être dans la théorie de l'intérêt que se fait le

plus sentir la nécessité de distinguer soigneusement ce qui est valable

pour la dynamique du déséquilibre de ce qui n'est valable que pour

la dynamique de l'équilibre (2). Dans le premier cas, on ne considère

Ces différents effets sont absolument analogues à ceux que l'on observe

couramment dans les sciences physiques. Ainsi, lorsque l'on jette une

pierre dans un bassin, on observe autour du point de chute une série

d'ondulations qui se propagent en s'amortissant (effets primaires). Lors-

que l'équilibre s'est à nouveau rétabli, la surface de l'eau est à nouveau

plane et le niveau de l'eau s'est simplement élevé d'une hauteur corres-

pondant au volume de la pierre (effets secondaires)

D'une façon générale, on peut appeler théories primaires celles qui ne

s'appliquent qu'aux efets primaires, et théories secondaires celles qui

s'appliquent aux effets secondaires.

Effet

primaire

Valeur finale

d'equilibre

Effet isecondaire

3C

Valeur initiale

d'equilibre

d'équilbre

t.

Variations d'un paramètre a à la suite de modifications de structurc.

Les théories primaires sont des théories incomplètes qui ne rendent

compte que d'une partie des phénomènes. En général, les lois qu'elles

énoncent relèvent de Pobservation courante et sont le plus souvent intui-

tives. Les paramètres qu'elles supposent constants sont ceux qui sont

les plus inertes et qui en première approximation peuvent être considérés

comme non variables.

(2) Un système économique peut être dit statique lorsque tous ses

éléments, productions, consommations, prix, etc., ne font pas inter

venir le temps. Dans 'hypothèse contraire, le système peut être dit

dynamique.

Contrairement à une opinion couramment admise, les théories de

Péquilibre ne sont pas nécessairement des théories statiques, et si l'équ-

libre étudié dépend du temps, la théorie correspondante est une théorie

dynamique.





26:

Lc raux dtint€r8t €n tant que pr{r dtusage €t €Nr tant qu'ado (7).Par aillegrs, Erand I'intdret annuel payable annuellement est ileS 0/0 par exemple, un prateur ite t00 francs ne fait pas autre choseEr'abanilonner ce capital en dchange d'un autre capital tte l0B franestl recevoir dans un an. Lo taux dtint€rOt peut donc €tre consid€r6sDmme ta diEdrence dteetimation au mfue moment entre un eapttalimmddiatement dieponible et le m$me capital i reeevoir plus tard ;i oe point ile we ctst essentiellement un agio gu'il faut ajouter i uncapital futur pour le rendre 6quivalent i un capital pr6sent ile m$memes'ure.Ainsi le taux ile I'intdr0t peut 6tre considdrd soit comme Ie prixdtueage ilu capital intervenant tlans la location de ce capital ; soitcorur€ un aglo feprdsentant la iliff6rence d'estimation ile ileux capi-taux de m0me mesure mais ilisponibles i iles instants ilifrirents etinterryenant itans Pdchauge dee capitaux do-a tre tempe ({)-Il est clair gue ilans les €conomies mondtaires ha^bituelles, le tauxile llintdr6t peut 6tre 6galement consiil6r6 soit comme le prix d'usageile la monnaie circulante soit cornme un agio repr6sentant Ia ttifrd-rence il'estimation de ileux unit6s de monnaie circulante ilisponiblesi rles inqtants rlifrdronte.S. Quaitnpfe a4eet du taur de ltint€nGt dane l€ dconomiee mon6-tairee habtruellee (8).Ces inilications montrent toute la complexit6, ilans l'dconomier6elle, tlu phdnomdne tle I'intCr6t, qui en fait apparait sous un qua-dntple aspect suivant gu'on consirl0re le march6 tlu capital abstraitou celui ile la monnaie et qu'on I'exanine en tant qu'agio ou en tantgue prir d'usage et elles expliguent les obstacles auxquels se qontheurtdes toutes les thdories qui, ilans un esprit outranciOrement sim-pliste, n'ont consitl6r6 glr'un .s€u,l aspect tle ,la Erestion.N. 7 (1) En fait, ces tleux aspects de lTnt6r6t repr6sentent des d6fi-nitions dquivalentes d'une ndme notion. C.ontrairement I ce qu'ont ptrsouteuir cartains auteurs, ils ne sont nullement exclusifs l'un de l'autre,et en fait, si l'on ne veut pas comnettre de glayes erreurs, leur identit6dolt 0tre roulign6e.

26:
Ainsi le taux ile I'intdr0t peut 6tre considdrd soit comme Ie prixdtueage ilu capital intervenant tlans la location de ce capital ; soitcorur€ un aglo feprdsentant la iliff6rence d'estimation ile ileux capi-taux de m0me mesure mais ilisponibles i iles instants ilifrirents etinterryenant itans Pdchauge dee capitaux do-a le tempe (1)



28:

Ces différents effets sont absolument analogues à ceux que l'on observe

une

couramment dans les sciences physiques. Ainsi, lorsque l'on jette

pierre dans un bassin, on observe autour du point de chute une série

d'ondulations qui se propagent en s'amortissant (effets primaires). Lors-

à nouveau rétabli, la surface de l'eau est à nouveau

hauteur corres

que l'équilibre s'est

plane et le niveau de l'eau s'est simplement élevé d'une

pondant au volume de la pierre (effets secondaires)

r théories primaires celles qui ne

D'une façon générale, on peut appele

s'appliquent qu'aux effets primaires, et théories secondaires cel

s'appliquent aux effets secondaires

les qui

JC

Effet

primaure

Valeur finale

d'équilibre

Effet secondaire

Valeur initiale

d'eqvilibre

Variations d'un paramètre a à la suite de modifications de structurc.

Les théories primaires sont des théories incomplètes qui ne rendent

compte que d'une partie des phénomènes. En générał, les lois qu'elles

énoncent relèvent de Pobservation courante et sont le plus souvent intui-

tives. Les paramètres qu'elles supposent constants sont ceux qui sont

les plus inertes et qui en première approximation peuvent être considérés

comme non variables.

(2) Un système économique peut être dit statique lorsque tous ses

éléments, productions, consommations, prix, etc., ne font pas inter-

venir le temps. Dans 'hypothèse contraire, le système peut être dit

dynamique.

Contrairement à une opinion couramment admise, les théories de

l'équilibre ne sont pas nécessairement des théories statiques, et si l'équi-

libre étudié dépend du temps, la théorie correspondante est une théorie

dynamique.



680:
Lorsque 1'Etat posside en dehors des terres un capital 6 la nouvellevaleur d'6quilibre du taux d'iut6r6t correspond i lrntersection de lacourbe cp et de Ia courbe c d€duite de la courbe co par une translationparallcle i I'axe des ordonndes yers le haut d'amplitude E et repr6sen-tative de I'offre totale de capital tant par les individus que par l'Etat.Il-n! a qu'une valeur de I pour une valeur positive du capital 6. Cettevaleur ddcroit lorsque 0 augmente.t-ig. r.Lorsque le capital 0 est neghtif et petit on voit qu'il y a deux solutionsI'une voisine de I"" correspondant a I'emploi du procds indirect et I'autretrds grau.de positive correspondant i l,emploi du procds direct (2).Lorsque le capital 6 croit par valeurs ndgatives, Ia plus petite de cessolutions augmente et la plus grande diminue. Lorsque .le capital 6 euvaleur absolue ddpasse la valeur co (0-1) lc proc0s de prod.uction corres-CaVttal fonctea C<1ζ:″1:1:tril[11`:ごeapit o I Co olc s in dividqsゐ″″ど,あcピr″′ル.`aぁ多れcr.ゝヽNCt。一ヽ、 ヽヘ‥―ヽA‥″‥@) Donn€e par l'intersection de la courbe crc oyec l,are des abscisscs,N0185。Ah7NIEXRS.pondaut !r la plus grande de ces valeurs devient indirect. ,Il arrmoment otr la courbe Cr6 devient tangente i la murbe Cp; iI y rdeux solutions 6gales. Pour des valeurs sup6rieures de 0 il n'y a Isolution.La variation du capital 6 en fonction du taux d'intCr6t I peu6tre repr6sent6e ainsi gu'il est indiqu6 sur la figure 2.lυ:Fig. r.Ou voit que le taux d'int6r6t peut prendre toute valeur dansvalle de variation (- 1, * o).On voit Egalement qu€ pour certaines valeurs n6gatives du cail y a deux positions d'6quilibre, mais il est facile de voir que c(correspond i la plus grande valeur du taux d'int6r0t est une :d'6qnilibre instable. En effet pour cette valeur I'offr'e nette deC o * 0 est sup6rieure i la demande pour les valeurs du taux Iment inf6rieures ir sa valeur d'6quilibre et inf6rieure ir la deman<les valeurs legirement sup6rieures. Si donc le capital 6 est maintetle moindre 6cart de taux ,d'int6r6t 6cartera le systlme de sa 1d'6quilibre. Si par exemple le taux d'int6r6t devient acci'dentesup6rieur i sa valeur d'6guilibre, I'offre de capital devient inf6rla demande et par suite le taux d'int€r'6t a tendance i croitre elinitial se trouve augm,ent6.Au contraire la position d'dquilibre correspondant i la plus pe!